Économies d’énergie : par où commencer l’isolation de votre maison ?
Economies d’énergie – par où commencer l’isolation de votre maison ?
[DISPLAY_ULTIMATE_PLUS]
Isoler votre maison, c’est bon pour la planète… mais aussi pour votre portefeuille. Si ces investissements sont rentables, ils ne le sont pas tous au même rythme, car ils n’ont pas tous le même impact sur votre facture d’énergie. Nous vous expliquons ici par où commencer.
Décider de réaliser des économies d’énergie, est une bonne décision. Encore faut-il savoir par où commencer pour parer au plus pressé… Au-delà des bonnes habitudes à prendre au quotidien pour réduire votre facture d’énergie et de l’installation d’un système de chauffage moderne et performant, c’est dans l’isolation de votre habitation que se cachent le plus de calories – et d’euros – à récupérer.
Ce n’est pas un hasard si 38% des émissions de CO2 – soit, de loin, la plus grosse part – sont imputables non aux transports ou à l’industrie lourde, mais aux logements. Un coup d’œil sur une vue aérienne des villes belges en caméra infrarouge suffit à démontrer qu’il y a encore du travail!
La toiture, la priorité numéro un
Comme chacun le sait, la chaleur monte. La toiture est donc logiquement responsable des plus grosses pertes de chaleur (30% selon les statistiques). Elle est suivie des façades (25%), des châssis (10 à 15%) et enfin, des sols (10%). Ce classement influence la rentabilité des différents investissements.
Et les 20 à 25% restants?
« Ils sont dus à une mauvaise étanchéité à l’air. C’est-à-dire tous les points, parfois minuscules comme les raccords, qui peuvent nuire à l’isolation. Non seulement, ils peuvent provoquer des moisissures sous l’isolant à cause d’une condensation d’air humide, mais ils réduisent en plus considérablement son efficacité« , explique-t-on chez Habitat & Rénovation.
Cette asbl fait partie du Réseau Habitat qui regroupe 10 asbl actives sur 9 communes bruxelloises et aide (gratuitement) propriétaires et locataires bruxellois à y voir clair dans ces travaux et à demander des primes. Elle réalise aussi des audits énergétiques personnalisés, bien utiles puisqu’un cas n’est pas l’autre. En Wallonie, le mieux est de s’adresser directement à l’administration, la Région wallonne. En Flandre, les primes à l’isolation sont prises en charge par les gestionnaires de réseau Fluvius.
Pour information : En Wallonie, le mieux est de s’adresser directement à l’administration, la Région wallonne. En Flandre, les primes à l’isolation sont prises en charge par le gestionnaire de réseau Fluvius. Entreprendre des travaux d’isolation ou de changement de chauffage dans son logement représente un coût important, mais de nombreux dispositifs d’aides existent pour alléger les dépenses mais ils sont souvent méconnus du grand public, tel que la prime du renforcement des murs instables qui permet d’obtenir jusqu’à 500 € d’aides. Une fois réalisés, ces travaux d’isolation aideront à consommer moins d’énergie pour alléger ses factures de chauffage.
Isolation du toit: par l’intérieur ou par l’extérieur?
Concrètement, en quoi consiste une isolation digne de ce nom?
« Il arrive souvent qu’on nous dise: ma toiture est déjà isolée, j’ai mis 8 centimètres de laine de verre. Malheureusement, une telle épaisseur est insuffisante.
Deux options s’offrent à vous pour la toiture:
L’isolation par l’intérieur, soit sous la toiture. À privilégier quand on ne manque pas de place à l’intérieur et si le bon état de la toiture le permet.
L’isolation par l’extérieur. Plus chère, elle est aussi l’occasion de refaire une toiture en mauvais état. Mais attention : certaines communes exigent alors un permis d’urbanisme, car la volumétrie de la toiture s’en trouve modifiée.
Dans tous les cas de figure, une isolation naturelle (fibre de chanvre, de bois ou de lin, laine de mouton, liège…) – certes plus chère que les produits industriels – fournira une meilleure régulation de la chaleur, été comme hiver.
Selon les cas, les spécialistes estiment qu’un investissement bien pensé dans l’isolation d’une toiture peut être rentabilisé entre 3 et 7 ans (hors primes).
Façades : attention aux raccords !
Pour les façades aussi, on peut isoler soit par l’intérieur (une opération beaucoup plus délicate techniquement et qui mange une partie de l’espace de vie), soit par l’extérieur (il faudra bien souvent un permis d’urbanisme, mais la technique est plus sûre et plus facile à mettre en œuvre).
Avec une isolation par l’extérieur, le retour sur investissement peut être atteint en 15 ans.
Châssis : plus ils sont anciens…
Si le remplacement des châssis est bien souvent le premier réflexe des chasseurs de déperditions d’énergie, il faut garder à l’esprit le saut qualitatif que l’on s’apprête à faire. Ainsi, des châssis double vitrage qui remplacent du simple vitrage sont rentabilisés en 20 ou 30 ans. Mais s’ils remplacent d’anciens châssis double vitrage, le retour sur investissement ne sera atteint qu’après 40 ou 60 ans!
Sols : la cerise sur le gâteau.
Dernier investissement à envisager : l’isolation des sols, qui permet de viser un retour sur investissement après 10 ans. Elle va souvent de pair avec une isolation acoustique.
Dans tous les cas, il est impératif de demander conseil à des spécialistes pour organiser la lutte contre les déperditions de chaleur. L’ordre de bataille sera le suivant: vérifier l’étanchéité au vent et à la pluie, ensuite isoler, puis chasser les fuites d’air et ventiler efficacement et enfin, remplacer les installations techniques.